Mars est le mois de la mobilisation contre le cancer colorectal. Avec 42 000 nouveaux cas par an, cette maladie tue plus de 18 000 personnes chaque année. La campagne nationale Mars bleu rappelle qu’un dépistage régulier peut limiter la survenue d’un cancer colorectal et diminuer la mortalité liée à cette pathologie.
Le cancer colorectal (aussi appelé cancer du côlon ou de l’intestin) évolue lentement : il faut 10 ans en moyenne pour qu’un polype devienne cancéreux. Le dépistage organisé permet de découvrir un cancer colorectal à un stade très précoce de son développement : il peut alors être guéri dans 9 cas sur 10 et avec des traitements moins lourds. Le dépistage permet également de détecter des polypes et de les retirer avant qu’ils n’évoluent vers un cancer.
Ce cancer est l’un des plus fréquents et touche 4 hommes sur 100 et 3 femmes sur 100, le plus souvent après l’âge de 50 ans. Il peut se développer sans symptôme et sans antécédent personnel ou familial de cancer, ni d’adénome ou de maladie inflammatoire du côlon. Toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans sont donc la cible de ce programme national de dépistage organisé.
Les assurés de cette tranche d’âge sont invités par courrier, tous les deux ans, à consulter leur médecin traitant. Si ce dernier le juge utile, il leur remet le kit de dépistage et explique comment l’utiliser.
Le dépistage organisé du cancer colorectal consiste en la réalisation d’un test immunologique à faire chez soi. D’utilisation simple et rapide, avec un seul prélèvement de selles, il permet une meilleure détection des cancers et des polypes. Le médecin remet le kit de dépistage accompagné d’un mode d’emploi didactique et illustré. Si le résultat de ce test est positif (4 % des cas), une coloscopie peut alors être prescrite.
Le test est à réaliser à domicile en suivant le mode d’emploi détaillé. À l’aide de enveloppe T pré-affranchie, fournie avec le kit, le patient l’adresse à un laboratoire d’analyses agréé pour le dépistage organisé.
Les résultats du test sont adressés au patient, ainsi qu’à son médecin traitant, dans un délai de quinze jours.
Il est aussi possible d’obtenir un kit de dépistage chez le médecin traitant sans attendre la lettre d’invitation, à l’occasion d’une consultation. Le médecin posera les questions qui lui permettront de déterminer le niveau de risque et orientera vers la modalité de dépistage adaptée à la situation.
Le test de recherche de sang dans les selles et son analyse sont pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais. La consultation chez le médecin traitant, est prise en charge dans les conditions habituelles, c’est-à-dire à 70 % sur la base du tarif conventionné. Le reste à charge peut être remboursé par la complémentaire de santé (mutuelle, assurance).
Pour sensibiliser les femmes et les hommes de 50 à 74 ans à l’importance de réaliser le test de dépistage du cancer colorectal, des outils, sont mis à la disposition des acteurs locaux. L’ensemble de ces outils peut être téléchargé ou commandé gratuitement sur le site de l’INCa.
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Le dépistage du cancer colorectal
Les cancers du côlon et du rectum